Zones Minières sensible au conflit au Sud Kivu

Diagnostic et Cartographie des zones Minières Prioritaires sensibles au conflit au Sud-Kivu

Publié par Max Impact SARL – Juillet 2025

La province du Sud-Kivu regorge d’importantes ressources minières, notamment l’or, la cassitérite, le coltan et le wolframite. Cependant, l’exploitation de ces ressources se heurte à de nombreux défis, tels que l’insécurité, les conflits d’usage, l’exploitation artisanale non encadrée et une faible contribution au développement local. Dans ce contexte, une étude approfondie a été menée par Max Impact SARL, avec l’appui du BGR (Institut Fédéral Allemand de Géosciences et des Ressources Naturelles), afin d’identifier et de cartographier les zones minières prioritaires sensibles au conflit.

🎯 Objectifs de l’étude

  • Poser un diagnostic actualisé des zones minières à haut risque dans la province du Sud-Kivu ;
  • Identifier les problèmes systémiques et structurels liés à l’exploitation minière ;
  • Proposer des recommandations concrètes pour les autorités, les acteurs miniers et les partenaires au développement ;
  • Produire une carte interactive pour visualiser les zones minières étudiées.

⚙️ Méthodologie

L’étude repose sur :

  • Une analyse documentaire de politiques, lois et rapports existants ;
  • Des visites de terrain dans 9 zones minières représentatives ;
  • Des entretiens qualitatifs avec plus de 70 parties prenantes (administrations, coopératives, creuseurs, communautés, etc.) ;
  • Une intégration des observations et commentaires collectés entre décembre 2023 et juin 2024.

📍 Zones minières couvertes

  1. Misisi-Nyange (Fizi)
  2. Mukera (Fizi)
  3. Luhihi (Kabare)
  4. Numbi (Kalehe)
  5. Nyabibwe (Kalehe)
  6. Kamituga (Mwenga)
  7. Kigulube (Shabunda)
  8. Chefferie de Basile (Mwenga)
  9. Chefferie de Kaziba (Walungu)

🔍 Résultats clés

  • Insécurité persistante liée à la présence de groupes armés (59 groupes actifs recensés en 2023).
  • Dégradation des routes, entravant l’accès aux sites miniers et au marché.
  • Encadrement limité des exploitants artisanaux ; trop peu de ZEA formelles.
  • Présence importante d’exploitants non enregistrés (sans cartes de creuseur ou négociant).
  • Faiblesses des coopératives minières et faible implication des femmes.
  • Traçabilité insuffisante et sous-déclaration des volumes extraits et commercialisés.

🛠️ Recommandations majeures

  • Renforcement de l’encadrement technique via le SAEMAPE.
  • Campagnes de sensibilisation à l’enregistrement des creuseurs.
  • Réhabilitation urgente des routes minières et de desserte agricole.
  • Création et amélioration des ZEA.
  • Mise en œuvre renforcée des systèmes de traçabilité pour l’or et les 3T.
  • Application effective du Code Minier concernant la contribution au développement local.
  • Appui aux femmes dans les chaînes de valeur minières.
  • Démobilisation accélérée des groupes armés via le programme PDDRC-S.

🗺️ Carte interactive

📥 Rapport complet

✍️ Auteurs de l’étude

Pour visualiser les zones minières prioritaires sensibles au conflit, consultez la carte interactive ici : 👉 Voir la carte interactive Le rapport détaillé contenant les données par site, les recommandations et les annexes cartographiques est disponible sur demande. 👉 Voir Synopsis du Rapport
  • Bulongo Lukendo Safanto
  • Seth Katenzi Alain
  • Sadiki Byombuka Onésime

🤝 Remerciements

Cette étude a été réalisée grâce au soutien du BGR, dans le cadre de ses efforts pour améliorer la gouvernance minière en RDC. Le contenu du rapport relève de la seule responsabilité des auteurs.

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